Appel : Marges créatrices, marges rejetées. XXe-XXIe siècles


Source: http://www.chcsc.uvsq.fr/centre-d-histoire-culturelle-des-societes-contemporaines/langue-fr/actualites/appels/appel-marges-creatrices-marges-rejetees-xxe-xxie-siecles–251105.kjsp?RH=1295348125773

Appel : « Marges créatrices, marges rejetées. XXe-XXIe siècles « 

culturhisto2013

CULTURHISTO 2013, la journée d’études des doctorants du CHCSC se tiendra mercredi 29 Mai 2013 à l’auditorium de la BU de l’UVSQ.

Informations pratiques :

Date
Date limite : 28 février 2013
Contact
Nicolas Lahaye/Thibault Le Hégarat

Présentation :

Si la notion de marge renvoie plus facilement à la géographie, sa richesse lui vaut d’être mobilisée par plusieurs disciplines des sciences sociales et d’être appliquée à des champs d’études très variés. Définir la marge implique dans un premier temps d’identifier deux types d’espaces : le centre et la périphérie. En effet, les enjeux et les problématiques qui y sont liés résident dans le rapport qu’elle entretient avec son centre de gravité, et ce dans de nombreuses disciplines. Selon les critères choisis pour définir la marge, nous pouvons alors analyser plusieurs types de rapports : ceux de la banlieue à sa ville-centre si nous la considérons dans sa dimension spatiale, la classe dominée face à la classe dominante au niveau sociologique, ou encore entre mainstream et subculture d’un point de vue culturel.

Tout en s’intéressant à sa définition, il nous importera également de réfléchir très spécifiquement à la marge en tant qu’espace productif de tout ordre, tant de normes, de construits sociaux, que de culture. Par la présente journée il s’agira de ainsi de mettre la marge en concurrence avec les centres de pouvoir et les groupes dominants qui possèdent ces fonctions productives et normatives. Souvent contestataires, les marges se présentent comme des lieux de bouillonnement et d’agitation : ses acteurs savent porter une revendication, questionner les frontières et les normes qui ont cours. De même, la connaissance de la marge peut permettre d’en savoir plus sur son centre d’attraction : dès lors, comment parvient-elle à investir l’espace social, le perturber et l’enrichir ?

Le sujet pourra alors s’envisager selon plusieurs approches et dépasser la seule définition géographique de territoire marginal pour investir des champs symboliques. En lui associant le terme de création, l’approche que nous avons de la marge nous amènera à nous interroger sur les formes de production qui s’y exercent.
Sur ce point, nous souhaiterons nous intéresser à d’anciennes subcultures devenues légitimes – a contrario celles restées illégitimes. Il nous faudra donc nous interroger sur les modalités de leur diffusion. En effet, faire l’histoire des cultures dominantes revient parfois à retourner vers la marge : selon des problématiques multiples, on pourra parler par exemple du rock, du sport ou des grands ensembles. La question de la légitimation nous amènera naturellement à nous intéresser aux publics : en effet, comment se repérer face à une offre culturelle grandissante ? Surtout, par quels canaux ces productions circuleraient-elles, et quels seraient ses éléments d’incubation ou de blocage ?

De plus, il paraitra aussi important de s’intéresser à la portée de la marge, que ce soit en terme de réception ou de création. La diffusion de la culture ne se faisant pas en sens unique, les marges doivent donc être vues à la fois comme des espaces créateurs et récepteurs. Le premier terme postule une culture dite alternative quand le second invoquerait plutôt celui de la culture de masse. Cependant ne peut-on pas dépasser ce schéma si l’on remet en question la marge comme espace sous domination du centre ?
Il faut en effet se garder de plaquer sur la marge les idées préconçues qui ont cours. La culture produite dans les marges ne saurait-elle se diffuser hors de celles-ci ? Dans toute l’offre culturelle contemporaine, quel statut occupe cette culture de la marge ? Ne peut-elle être autre chose qu’une « sous-culture » ?

Née d’observations faites aux cours de nos travaux respectifs, cette journée d’études a pour objectif de développer de telles problématiques, en favorisant la rencontre entre de jeunes chercheurs venus d’horizons et de disciplines différentes. Loin de se limiter aux seuls travaux d’historiens, notre journée d’études sera largement ouverte aux chercheurs en sciences politiques, en géographie, littérature, sociologie, médiologie, le tout dans une perspective n’excluant pas les comparaisons extra-nationales ou transmédiatiques. Nous tenterons ce faisant de balayer un horizon chronologique large afin d’offrir un aperçu de la marge le plus complet possible.
De manière non exhaustive, les domaines de recherche à privilégier seront les suivants : les territoires, la culture populaire, la création artistique contemporaine, la contestation et les normes, les pratiques de classes et de genres, ainsi que les médiations culturelles.

Comité d’organisation : Nicolas Lahaye (CHCSC-UVSQ),
Thibault Le Hégarat (CHCSC-UVSQ),
Justine Delassus (CHCSC-UVSQ),
Frédéric Monvoisin (IRCAV-Paris 3).

Informations complémentaires :

La journée d’études se tiendra à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines le mercredi 29 mai 2013, à l’auditorium de la Bibliothèque Universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines, site de Guyancourt.

Les propositions de communication (500 mots environ), comprenant notamment la méthode utilisée et les matériaux mobilisés, sont à envoyer accompagnées d’une présentation de l’auteur avant le 28 février 2013 à l’adresse suivante : culturhisto2013@uvsq.fr

Les propositions émanant de jeunes chercheuses et chercheurs sont naturellement les bienvenues.

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